Entraîneur de football poignardé à mort dans le Gard : un joueur écope de 15 ans de prison
Le 24 mai 2019, Redouane Abbaoui a été poignardé à sept reprises. 18 ans requis.
Les larmes et l’émotion de la famille de l’entraîneur poignardé, les soupirs des accusés à la barre, une ambiance terriblement émouvante, ont gâché le procès de Salim Boudral ce mardi 12 avril. L’accusé, 24 ans, est jugé pour avoir poignardé à neuf reprises Redouane Abbaoui dans la soirée du 24 mai 2019 à Vauvert.
Il atteste que le trentenaire lui a imposé une forme de harcèlement marqué par des humiliations et des insultes à répétition. Le jeune homme aurait encaissé sans vraiment réagir jusqu’au jour fatidique de ce printemps 2019 où il a perdu le contrôle après une longue accumulation de harcèlement.
« Mon frère, c’était tout, je ne suis plus rien »
Ce mardi à la reprise du procès pour meurtre, le frère de la victime est venu témoigner à la barre en mémoire de son frère dont la disparition a bouleversé sa famille à jamais. Il s’excuse également pour son cri de colère la nuit précédente. « Mon frère, c’était tout, je ne suis plus rien. » Il veut restaurer la mémoire de son frère et conteste vivement le portrait que son frère était caïd. « Il a travaillé jusqu’à trois emplois et a acheté sa voiture à crédit. » Le frère affirme avoir laissé un message menaçant à l’accusé. « Tu manques de respect à mon frère, je te baise et qui il veut […] Tu es cuit.» Le président Emmanuelidis souligne qu’en tant qu’éducateur, il aurait peut-être eu une attitude différente.
« Je me suis senti humilié, comme un chien »
Le docteur Mounir Benslima, l’expert médico-légal, a révélé que la victime avait succombé à ses blessures en moins de deux minutes. Décrit les blessures…